joel denot
À l’opposé d’une photographie de constat représentant la réalité, les images de Joël Denot se concentrent sur les éléments essentiels de la photographie : la couleur et la lumière. Entièrement réalisées à la prise de vue, elles relèvent d’un geste purement photographique, sans travail de laboratoire. Alternant de grands Cibachromes en tirage unique et des Polaroïds, Joël Denot élabore ses prises de vue à partir d’intensités lumineuses différentes, d’une lumière maîtrisée et colorée à une lumière saturée qui dissout la couleur dans le blanc. Il résulte de ces différences de sensibilité lumineuse un jeu de recouvrement entre blanc et couleur où le sujet disparaît et apparaît.
"Ce que cet objet est censé nous présenter se dérobe sans cesse. La relation d’identification que nous sommes tentés d’établir avec lui en tant qu’entité matérielle, comme avec l’image du corps qu’il expose, est déçue. L’objet n’est en fait qu’un lieu de passage pour le regard. Il est remarquable qu’un photographe, parce qu’il a le souci, selon ses propres termes, de casser la fascination, déjoue ce piège, alors que ses contemporains sont si nombreux à vouloir faire d’une photographie une chose aussi lourde et fétichisée qu’un tableau" (Catherine Millet).
Joël Denot a également édité un recueil des conférences de Bernard Lamarche-Vadel, La bande-son de l'art contemporain (Editions Ifm-Regard, 2006).
Joël Denot, film réalisé par Isabelle Dupuy Chavanat.
Production Modesti Perdriolle Gallery